Aussi faut-il bien examiner les arbres tout en suivant le travail du chien. C’est par les grands vents et les temps secs qu’il est le plus facile de les approcher : ils piètent, en effet, alors dans les bruyères Au contraire, par les temps humides, on les trouve branchés. Il faut pour cette chasse avoir des chiens de grand nez, capables d’éventer de très loin le gibier, ce qui mettra leur maitre sur ses gardes ; mais il faut mais il faut en même temps que ces chiens soient très souples et bien créancés. Les pointers, quand ils sont très dociles, et les setters peuvent être agréablement employés à cette chasse. L’hiver, alors que les coqs de bruyère, devenus plus farouches, sont de plus en plus difficiles à approcher, on les chasse de diverses autres façons. C’est ainsi qu’on peut se servir de petits épagneuls, cockers et même roquets, qui sont
dressés à battre les grands taillis où les oiseaux se tiennent, pour les forcer à se brancher. Le coq, peu effarouché par un ennemi de si piètre importance, ne prend pas de grand parti , et le plus souvent se contente de s’élancer sur un arbre à quelques pas de lui. Le chien se met alors à aboyer comme il le ferait pour un chat, si bien que le chasseur, prévenu par les jappements, peut, avec quelques précautions, arriver à faire un beau coup de fusil. On chasse encore en battue avec rabatteurs et petits chiens, les tireurs étant placés aux passages présumés les meilleurs. On arrive ainsi a en tirer quelques-uns, mais dans cette sorte de chasse, poussés par le bruit de la battue, les oiseaux sont beaucoup
plus difficiles à atteindre. Ils arrivent comme Ils arrivent comme des balles, les ailes étendues, sans faire un mouvement, mais lancés à toute vitesse et plongeant de dessus les futaies pour aller se remettre plus bas. II faut tirer dans ce cas bien en avant de l’oiseau et un bon tireur seul peut se permettre un tel tir avec succès. Durant l’automne et l’hiver, quand on chasse au chien courant dans la montagne et qu’on foule les enceintes à la billebaude, il arrive, comme pour la bécasse, qu’un coq passe à portée et qu’on peut lui envoyer le coup de chevrotines destiné au chevreuil de chasse ; mais c’est un simple raccroc qui n’engendre jamais la satisfaction que donne la chasse au chien d’arrêt, la seule digne du vrai chasseur.
La chair du grand tétras, comme celle du coq à queue fourchue, est assez délicate;
celle du dernier, toutefois, est plus estimée, mais elle ne possède véritablement ses qualités gastronomiques qu’à l’automne, après la saison de nourriture abondante et variée glanée partout durant l’été. Au contraire, après l’hiver, l’abus des pousses, des graines et des bourgeons de sapin et de genièvre, joint à l’échauffement qu’éprouvent les oiseaux aux approches des amours, communiquent à cette chair une odeur tellement forte qu’elle est presque immangeable.
Chasse au coq de bruyère : portrait d’un roi…
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