De toute les chasses qui ont pour objectif le gibier plume, sans en excepter même la chasse à la bécasse, la plus appréciée des vrais chasseurs, la chasse au coq de bruyère peut passer pour offrir l’intérêt le plus puissant, les émotions les plus vives et la satisfaction par conséquent la plus entière, parce qu’elle a trait à un gibier fort rare, le plus beau sans contredit de tous, et que des difficultés réelles, des fatigues sérieuses en sont l’apanage. Pour une telle chasse, on ne saurait, comme pour le gibier de nos plaines, sur la foi que quelques représentants de l’espece ont été signalés dans la montagne, on ne saurait, dis-je, prendre son fusil, siffler son chien et grimper avec courage pour se mettre, sans autre – forme de procès, à la poursuite de l’oiseau convoité. On ne réussirait certainement à rien, et si quelque gibier moins royal et plus complai-sant ne se présentait sur la route, comme une perdrix en villégiature au flanc de la montagne ou un lièvre en rupture de vallée, on risquerait fort de rentrer bredouille de cette expédition. Je dis à dessein « expédition » parce que la chasse au coq de bruyère et en général à tous les tétras, grand coq, coq à queue fourchue et gélinotte,’ demande une préparation raisonnée, seule garantie de succès. Mais avant d’entrer dans l’exposé des différentes mesures et pré-cautions à prendre pour une si intéressante partie, il n’est pas inutile de connaître un peu l’oiseau rare qui en fera les frais. Aussi bien le genre tétras auquel appartiennent scientifiquement les coqs de bruyère, comporte plusieurs espèces distinctes, quoique très voisines eu égard aux mœut s, aux aires d’habitation et aussi au mode de chasse qu’on leur fait.
Chasse au coq de bruyère : portrait d’un roi…
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