C’est d’abord le grand tétras ou coq de bruyère. appelé aussi en Allemagne et en Italie coq saurage, coq de montagne, ou gencore, coq de bois, magnifique oiseau, le plus beau gibier de nos forêts, dont l’espèce disparaîtra avant peu si on ne se hâte de prendre des mesures énergiques en vue de sa conservation. Et ce sera grand dommage : -de la taille d’une dinde (il arrive à peser 15 et 16 livre, da parfois 1 mètre de longueur de la pointe du bec à l’extrémité de la queue;, fier, robuste, majestueux, de formes harmonieuses, tout en étant puissantes, il est, en outre, revêtu des plus riches couleurs. La tête et le cou sont d’un beau noir lustré qui passe
au brun à mesure qu’on descend sur le dos et vers la queue, avec une poitrine vert foncé à reflets métalliques alternativement bleus et violacés, couleurs rappelant un peu celles du faisan versicolore ; l’oeil est enchâssé, comme chez les faisans, dans une zone d’un bel écarlate exempte de plumes, et qui se déta-che violemment comme un disque de feu au milieu des tonalités sombres de la tête et du cou. La queue est longue, épaisse, composée de grandes plumes brunes susceptibles de se relever en éventail comme chez le paon et le dinde quand l’oiseau fait la roue. Quelques taches blanches sont parsemées sur les rémiges des ailes, les plumes de la queue et le dessous du ventre. Enfin, comme signe caractéristique, une barbe noire lustrée pendant sous le bec, lequel est couleur d’ivoire jauni, fort, tranchant, capable, en un mot, de déchiqueter les cônes des résineux pour y chercher les graines dont l’oiseau fait sa nourriture. Les pattes sont courtes, robustes et couvertes entièrement de plumes ou plutôt de poils jusqu’aux pieds. Voilà pour
la livrée du coq. La poule, la rousse, comme on l’appelle souvent, est beaucoup plus petite : elle n’atteint que la taille d’une bonne poule de ferme et son poids dépasse rarement 2 kilos. Elle a un plumage moins somptueux, d’aspect général moins sombre, mais très beau néanmoins. Le dos est régulièrement teinté de brun foncé presque noir et de roux avec des taches blanc cendré inégalement semées principalement sur la tête et sur les plumes de la queue; la gorge est rousse, la poitrine mordorée. Elle a, comme le coq, le tour des yeux écarlate, mais moins grand et moins accentué; enfin, les pattes complètement velues comme lui. C’est un oiseau essentiellement de montagne et de pays froids. Tout en lui est d’ailleurs approprié à cette destination, depuis son plumage remarquablement épais qui lui permet de supporter les basses températures des altitudes éleVées jusqu’à ses tarses empennés précieux pour piéter dans la neige.
Chasse au coq de bruyère : portrait d’un roi…
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