” La véritable chasse à la bécasse est celle qui se fait au chien d’arrêt à travers les fourrés et les halliers, partout en un mot où on peut la trouver durant le jour, chasse « au cul levé » ou « à la branche », comme on l’appelle quelquefois. Pour se livrer à cette chasse si attrayante, il est nécessaire d’avoir un très bon chien, ayant beaucoup de nez et avant tout absolument créance, ne s’éloignant pas, chassant autant que possible au trot, croisant beaucoup ses quêtes, revenant au maitre au moindre appel, et rapportant parfaitement. Cette dernière condition est tout à fait. indispensable par ce fait qu’on ne voit pas le plus souvent tomber le gibier. Or il est assez commun que les chiens ne se soucient pas de rapporter la bécasse, pour la chair de laquelle ils ont la même aversion que pour tous les oiseaux qui se nour-rissent de proies vivantes. Il est donc de toute nécessité d’arriver à vaincre l’aversion des chiens pour ce rapport sans lequel on perdrait tout le bénéfice de leurs autres qualités. Les griffons et les chiens français en général, braques bourbonnais ou Dupuy et épagneuls de Pont-Audemer, sont par excellence les chiens de bécasse. Toutefois, les setters anglais ou irlandais peuvent faire d’agréables auxiliaires dans cette chasse, en raison de leur puissance de nez, mais à condition qu’ils chassent absolument sous le fusil, ce qui est difficile obtenir d’eux. Cette première condition du chien étant remplie, je recommanderai l’emploi d’un
fusil à canons courts, bien maniable eu égard à son poids, et sans cette maudite bretelle qui s’accroche aux branches au moment où il ne le faudrait pas, et fait souvent manquer de beaux coups. Le plomb n° 8 devra être adopté pour le coup de droite et le n° 6 pour le coup de gauche, avec une charge modérée de poudre sans fumée, parce que dans le taillis, par les temps bas et pluvieux qui sont les meilleurs pour cette chasse la fumée du premier coup persiste longtemps, empêche de doubler et même de voir la direction de la remise. Avec cela, bien chaussés, équipés pour affronter les ondées de l’automne ou du printemps, armés de patience et pleins d’un espoir de tous les instants qui fait surmonter tous les obstacles, nous serons prêts à nous lancer dans le fourré. Un seul chien pourra nous servir pour deux chasseurs, à condition que nous nous tiendrons à 30 mètres environ de distance l’un de l’autre, nous envoyant de temps en temps de discrets avertissements, de manière à toujours connaître notre position respective, et à éviter les accidents.
La Bécasse: chasse au chien d’arrêt…
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